Tomislav Dretar: De lettres d’un génie au poids lourd

Publié le par Thomas Dretart

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De lettres d’un génie au poids lourd

 

Je suis le chant poétique en personne
Moi, le chant poétique de Bruxelles                               sans domicile fixe dans la littérature
J’aimerais bien changer le logement temporaire
Le beau patrimoine dans la Chaussé de Boondeal 97
Pour la seniorie à la Chaussée de Wavre n° 150
À me domicilier jusqu’à l’Éternité en fixant  
Mon rôle impressionnant de ses yeux bifurquant
Dans la poche et dans les bras de l’état à la fois.
Et là-bas, après y avoir fait pénétrer mon rouleau                Dans la fourrure de la chatte gâtée de la gloire
Je commençais croire en Dieu en trouvant
Chez un Monsieur Le Noir 111 poèmes de Paule Celan 
Tout en voulant m’installer plus près possibles aux Nobéliums
Car il fait chaud au cœur d’être grand et vivant
à morts Nobéliums aux tas de livres derrière son dos
aÿ, aÿ, plus grand que ce portrait tout-puissant.
Me balançer dans le fauteuil suffisamment large
Pour accueillir des lettres d’un génie au poids lourd
De centaines recueils à centeine de prix littéraires. 
Misérable Paule Celan et ses 111 poèmes choisis où
Il pourrait déposer sa Fugue de Mort contre vénérable
Dieu vivant au poste du gardien de l’entrée à la gloire. 
Même tous les poètes sont de Juifs sans une subvention.
Il n’y aura plus de place pour eux au fumé si flétrissables.
Celui qui y entrent qu’ils se passent de l’espoir
Il n’y a plus de place à distribuer dans l’histoire.
Il me parait d’être désigné à rester  à jamais en herbes
Sur la trace du ciel atterri à l’aide des ails de Pegasus,
Monter ma tente plus loin vers la déchetterie et de
Gens de voyage plus proche aux fougères promettant.


Thomas Dretart: PAROLE, MON LOGEMENT SOCIAL - poèmes inédits

Publié dans Poésie francophone

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