U LUCI SPLITSKOJ - Admiral Mahić, poète bosnien
Dans le port de Split
U LUCI SPLITSKOJ
Za stolom bijelom. Na palubi
vjetar i sunce isčekuju da se otvori bar:
Barman Je otišao ubaciti glas u glasačku kutiju i da ruča.
Split zajedno sa šumskom jabukom pjeva ariju.
Sanjam susret mirisa bez duše i mirisa s dušom.
Drhte katarke.
Policajac u odori bijeloj
U notes zapisuje broj auta koji ometa
sjednicu.
Mornar skinuo kapu i ispred vlaka
razgovara s dva lica.
Djevojka iz Engleske češka po ramenu mladića iz
Velike BritanIJe:
Djevojka iz Srbije češka po ramenu mladića iz
Velike Srbije:
Samom sebi brodski motor priča.
Na palmama anđeli jedu kupine:
Vlak polazi: Mornar vitla kapom,
Dva lica nikada više neće vidjeti zvonik,
utisnut, kao pečat u suru planinu.
Zvonikeme je da se vratitim, da čekam
srce s kojim ću putovati oko svijeta.
Les traducteurs en français Gérard Adam et Tomislav Dretar
DANS LE PORT DE SPLIT - extrait de http://www.mode-est-ouest.eu
À une table blanche. Sur le pont
vent et soleil attendent l'ouverture du bar.
Le barman est allé déposer sa voix dans l'urne et déjeuner.
Split et un pommier sauvage en chœur chantent une aria.
Je rêve que se rencontrent un parfum sans âme et un parfum
qui en serait doté.
Les mats frissonnent.
Un policier en uniforme blanc
Inscrit dans son registre le numéro d'une auto qui dérange
la session du parti.
Un matelot a ôté son bonnet et devant le train
parle à deux personnes.
Une Jeune Anglaise gratte l'épaule d'un jeune homme
De Grande-Bretagne.
Une jeune Serbe gratte l'épaule d'un jeune homme
De Grande-Serbie.
Le moteur du bateau se parle à lui-même.
Sur les palmiers les anges mangent des mûres.
Le train démarre. Le matelot agite son bonnet.
Deux personnes jamais plus ne verrons le campanile,
imprimé comme un cachet sur la montagne grise.
Un campanile de soleil m'indique le chemin juste:
Il est pour moi temps de rentrer, d'attendre
le cœur avec lequel je ferai le tour du monde.