Car dans la poésie belge je suis un SDF

Publié le par Thomas Dretart

Bruxelles se fait tourbillonner à la drêche
Car dans la poésie belge je suis un SDF
Je ne peux pas immatriculer mes paroles
Le logement social de l’art de poésie
Dans la liste policière des habitants adroits
À la pirouette d’une fleur ivre à la claire de solitude
Je n’habite que dans le rythme je n’allume
Que ma poitrine avide de seins d’une
Jeune femme qui peuple les romans
Oh bon Dieu comment je voudrais
Lui faire danser l’amour d’une syllabe slave
Nous y  irions à pieds sans les arracher du sol
Nous y volerions sans réveiller l’abîme celtique
Nous y érigions des menhirs à nos coïts catharsis
Je n’ai pas de chauffage central à l’essence arabe
Je rayonne le ciel francophone d’une Iris croatica
D’Uvae ursi folium il n’y a rien à réchauffer le cœur
Moi je suis seul à habiter le vieux bus sans chauffeur

Thomas Dretart: PAROLE, MON LOGEMENT SOCIAL - poèmes inédits

Publié dans La poésie non clssée

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article