Nous les dormeurs du val
La chose est conçue dans une grotte
La chose est sortie d’une grotte
N’avait-il l’homme érectile son machin truc
Dressé à grotte près de Cro-Magnon
N’était-il à l’ombre spéléologique la couleur
Pour la première fois pénétrée par la ligne
A Altamira par un acte coïtal l’esthétique
A connue l’orgastique miracle de l’art plastique
Dans une grotte un homme Tirésias pour la première
Et dernière fois avait vu Athéna toute nue pendant
Qu’elle ayant peur d’être forée d’un bâton masculin
En toute son érotique beauté masturbait en secret
Sa sagesse le clitoris distinguant la philosophie de la poésie
Ouvrez-vous ô-vous les grottes, vos portes lunatiques
Recevez-nous les rhapsodes des Balkans en logements
Lumineuses nous apportons l’eau-de-vie de cerise
Nous chevauchons les corolles du vent embrassons
La bouche de l’éclaire nous enflammons les aurores
Nous sommes de flamants nous sommes de milans
Nous avons besoin de vos seines nous fertilisons
La terre vaine nous mordons la pulpe saignant
De la poésie séchée nous apportons le feu
Nous les rhapsodes de Balkans nous ne sommes pas
Vos enfants nous ne voulons pas rentrer à la matrice
Nous sommes ô vous les grottes prétemporelles vos amants
Nous sentons de l’aille nous avons les serpents
Comme le ceinturon les loups et les ours sont
De frères à nous nous les dormeurs du val
Avec un agneau dans la poitrine nous allons
Vous pénétrer extasier peupler de flammes
Faire grimper de rideaux ouvrez-vous à nos
Orgiasmes on va faire couler l’eau-de-vie de cerises
On va faire voler le feu jusqu’au ciel qu’ils explosent
Vos sens qu’ils se misent en cru vos mamelles succulents
Faites-nous entrer il est temps ô-vous les grottes
Qu’on vous baise qu’on vous fertilise
Qu’on mord la pulpe de cerises à vos lèvres
Il est l’heure qu’en chevauche le vent et
Que le soleil du midi fasse fendre la glace
Sur les hanches gelées de belles poésies nordiques
Thomas Dretart: PAROLE, MON LOGEMENT SOCIAL - poèmes inédits