Tomislav Dretar:La fugue bosnienne - Bosanska fuga
La fugue bosnienne
Aucune aube de la Bosnie ne pointe qu’il deuil disparaisse de la vue les jours de maigre à l’éveil que le songe se réveille de son sommeil, tout heureux et bien construit de rêve en accueil
En Bosnie, seule la tristesse se réjouit que le jour sombre pointe l’un après l’autre sans trêve l'aube ne pointe en Bosnie pour que le dur obscur lui ne tardera faire ses adieux à son tour
à l’éveil que ni le père ni la mère jamais de leur enfant ne voient pointer le jour de la mort ténèbres
En Bosnie, l'aube ne pointe pas à effacer sans peur des visages à nous tous l’obscure regarde funèbre Que nous notre mutisme à nous tous transmissent soient ces cris muets en guise de testament bosniens sans rien dire disent qu’en vain les aubes chaque jour pointent En vaine l’effort vers le ciel tendre les mains dans l ‘abime En Bosnie il n’y a pas ni de l’aube ni du jour à se lever depuis Kulin - Ban jusqu’à nos jours le souffrance s’allume du lever au coucheur du soleil nous gonfle le malheur.
Traduction -Bruxelles, le 18/10/2010
Ne sviće zora da Bosni iz vida nestanu dani posni
na javi da se san razbudi sav radostan od sna sazdan
U Bosni se raduje samo tuga mračan što za danom sviće dan
U Bosni ne sviće zora da joj tama ni čas nikad ne okasni
Na javi da ni otac ni mati smrti sina jedinog nikad ne vide dan U Bosni ne sviće zora da s líca nam se skine pogled mračan,
Da nam mûk muke u ruke predaje mukle jauke bosanske oporuke Što šutke veli: Zaludu se otvara oko kad Bosnom zorom sviću muke
Zaludu k nebu u bezdan pružati ruke nema u Bosni ni dana ni svitanja od Kulina – bana do onog kad od svitanja do svitanja buja patnja
Bruxelles, 21/11/2010